Délicieux sucre de palme en Birmanie

La route est droite, en pas trop mauvais état. Après les 20h passées dans le train de nuit cahotique entre Yangon et  Bagan, tout trajet nous semble être « business class ».

Nous sommes au centre de la  Birmanie, pardon, depuis 2010, en République de l’Union du Myanmar. Nous devrions atteindre Mandalay dans 6 heures si nous sommes chanceux, peut-être 10h si nous le sommes moins, pour parcourir environ 200 km.

Mon regard est attiré par de courtes échelles accrochées en haut de certains palmiers tout au long de la route.

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Puis, je commence à voir des zébus, genres de boeufs à bosse, qui tournent en rond, derrières eux souvent un enfant de 8/ 10 ans est posé sur une petite plate-forme tractée par l’animal.

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« Can you stop please? » je demande à notre chauffeur.

On s’approche. Il s’agit de fabriques à sucre de palme. Le travail, comme partout au Myanmar est extrêmement artisanal. Rien n’est motorisé, les constructions sont en bois. Ici tout se fait en famille.

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On nous explique très gentiment comment est faite la production. Ils sont auto-suffisants, c’est à dire qu’ils produisent tous les produits qu’ils utilisent et utilisent tout ce qui est utilisable dans chaque produit.

Je commence par découvrir les cacahuètes, cultivées dans le champs, puis torréfiées sur place dans des fours en terre qui fonctionnent au bois. Vous le saviez que les cacahuètes étaient des racines? Je ne m’étais jamais posée la question! Les cacahuètes en Birmanie ont la particularité d’être toutes petites et très croquantes. Elles sont délicieuses.

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Puis on nous montre comment est récolté le sucre de palmier. On a remarqué que souvent ce sont les femmes qui exécutent les travaux dits difficiles pour nous comme porter du poids, faire les routes, casser des pierres… Là il s’agit de monter en haut des palmiers qui atteignent jusqu’à 35 mts. Une fois en haut, il faut pratiquer à la machette des incisions sur une sorte d’épis (spadices), puis à fixer des pots en terre pour recueillir la sève qui s’en écoule.

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Cette sève est sucrée. Elle est consommée fraîche, mais elle est aussi mise à fermenter, pour produire du vin de palme puis après distillation du vin, de l’alcool.

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Ce jus de palme est également cuit de longues heure pour être transformé en une pâte  qui une fois refroidie, donne un pain de sucre non raffiné. Cette pâte est également mélangée à du coco, ou des cacahuètes on encore des graines de sésames pour faire de délicieux petits bonbons. Sont aussi confectionnés des bonbons sous forme de petits palets fins et friables appelés bonbons au tamarin qui sont du tamarin mélangé au sucre de palme. On en achètera souvent pour les offrir pendant notre voyage au Myanmar.

Sur mon blog de voyage http://www.365-days-in-paradise.com vous pouvez découvrir des photos et des vidéos de mon voyage de un an en Asie. J’espère bientôt pouvoir publier ma vidéo sur Mandalay (mon logiciel de montage bug comme un fou en ce moment). Vous pourrez y découvrir la récolte et les différentes productions à base de sucre de palme et plein d’autres jolies images sur  la route de Mandalay et sur la région.

 

Marou: faiseurs de Chocolat de luxe au Vietnam

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Saviez-vous que le cacao avait été introduit au Vietnam à la fin du 19ème siècle par les français, puis abandonné par les mêmes français par manque de productivité?

Dans les années 80, après les guerres, la production de cacao a repris lentement au Vietnam et ce n’est qu’en 2011 que deux français issus de la Pub et des finances, tous les deux, désireux de réinventer leurs vies, découvrent les fèves de cacao du Vietnam et décident de se lancer dans l’aventure. Ils sillonnent les cacaoyères du pays et sélectionnent les fèves les plus belles.

Aujourd’hui, les faiseurs de chocolat Marou, Samuel Maruta et Vincent Mourou vendent leurs chocolats dans les meilleures épiceries du monde, issus de fèves de cacao bio du delta du Mékong puis fabriqués à Saigon.

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C’est au salon du prêt-à-porter que j’ai fait leur connaissance. Les boutiques de mode évoluant vers des « life-style concept-stores » où l’on trouve tout ce qui touche à l’art de vivre branché, Marou y avait toute sa place. Nous avons discuté un moment, nous venions d’atterrir à Charles de Gaulle en provenance de 7 mois en Asie du Sud Est. On avait des choses à se raconter. J’ai beaucoup aimé cette rencontre, légèrement décalée dans un salon de la mode. J’aime les histoires de changements de vie, de découvertes d’autre chose, ailleurs, loin des habitudes et du cadre sociale.

Oui, ce fut difficile de choisir parmi leurs tablettes. J’ai choisi le chocolat noir Tien Giang à 80%, dont l’emballage a été designé par la revue ultra branchée londonienne Wallpaper, pour le chocolat noir à 80%; dont je suis addicte, mais aussi pour l’emballage visuellement équilibré tout comme leur chocolat l’est d’un point de vue gustatif. (Emballage qui finira sa vie dans mon carnet de voyage)

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Cette rencontre a renforcé mon envie de creuser ma connaissance, très légère, de la fabrication du chocolat. J’ai hâte d’aller au Vietnam et de pouvoir en savoir plus, prendre des photos et vous raconter tout cela. J’aime les ateliers de fabrication, voir un produit s’élaborer peu à peu.

Si en ce moment je suis en France pour les salons, je repars bientôt pour l’Inde. Nous espérons aller au Vietnam et ils nous ont: « quand vous serez au Vietnam, venez nous voir. »  On a échangé nos cartes de visite. Sûre que l’on viendra!

J’aime cet esprit d’entreprise, cette prise de risque, cette capacité à se réinventer et à partir vers d’autres chemins, cette créativité et le bon goût esthétique et gustatif qui se dégagent de cette marque de chocolat.

Vous voulez en savoir plus?

Où acheter le chocolat Marou en France?

Si vous croisez une tablette, laissez-vous tenter! Pour découvrir leur gamme clic ici

L’histoire

Streetfood à Chinatown Bangkok

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Le tuk tuk te déposes à Chinatown. Tout grouille autour de toi. Le bruit des voitures, des gens, pour attirer le chanland les vendeuses de tickets de loto ont enregistré leurs voix recrachées en boucle des portes voix nasillards, tu découvres les odeurs, parfois éprouvantes mais souvent appétissantes. Les tables bancales des boui-bouis sont prises d’assauts, il est l’heure de dîner. Service rapide, les plats sont délicieux. 350 baths , c’est l’addition pour 4 soit 2 euros par personne pour une cuisse de canard avec du riz, des légumes et une boisson. La serveuse est sympa, elle s’emmêle un peu au moment de te rendre la monnaie, n’en rend pas assez, puis beaucoup trop. Un joli sourire et des excuses. Tu rentres à l’hôtel. Tu frôles les étales des vendeurs de jus de grenade, d’orange citrus, de fraises disposées joliment une à une dans des sachets transparents. Côté présentation, Hédiard et Fauchon n’ont qu’a bien se tenir.

Tu te couches, des images, des bruits et des sourires plein les yeux. OFF.

Tom Kha Kai – l’éveil des sens [Thailande]

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Dimanche 10 novembre 2013, à l’heure du repas il fait 32°C sur la plage de Hinkong sur l’île de Koh Phangan. Le Nest 89 est un petit restau qui sert une excellente cuisine thaï. Sur la carte , du Tom Kha kaï soit « soupe aux herbes et au lait de coco » un plat traditionnel Thailandais que j’adore. On peut le choisir végétarien, avec du poulet ou aux fruits de mer. Cela va faire 3 semaines que nous sommes en Thailande, il fait chaud, le taux d’humidité fricote avec les 90% mais, de la soupe je mangerai. Ce fut presque exclusivement mon alimentation il y a quelques années quand nous étions venus une dizaine de jours du sur l’île de Koh Yao Yai et que j’avais appris astuces, secrets et conseils pour faire des gâteaux à base de farine de riz légers et moelleux. Cela avait boosté mon inspiration, une fois chez moi, j’avais réécrit toutes mes recettes de cakes. Ce voyage avait été le déclencheur de l’écriture de mon livre « tout le monde aime mes cakes sans gluten »

Cette soupe c’est l’éveil des sens, la pâmoison des papilles. Tout d’abord il y a le lait de coco qui a une légèreté, un goût subtil que n’ont pas les laits de coco en conserve, puis immédiatement arrivent les herbes et autres parfums: le galanga frais, ce rizhome, une fois  coupé en morceaux ressemble à du navet ou de la pomme de terre mais quand on croque dedans…aïe, il donne du caractère à la soupe, la citronnelle toujours aussi aromatique et parfaite coupée en bâtonnets et les feuilles de kafir dont la présence vous rappellent immédiatement que vous êtes en Asie du Sud Est. Je laisse ces trois ingrédients au bord de mon assiette, ils sont là pour parfumer mon bouillon. Puis viennent les carottes, joliment découpées et les fruits de mer seiche et gambas essentiellement. Le cuisinier me propose du riz nature, cuit à la vapeur, je ne peux pas m’empêcher d’en verser dans ma soupe. Que c’est bon! Je déguste, je profite de chaque cuillérée, je ne veux pas que ce moment finisse…je suis addict!

D’après les nouvelles que j’ai eu de France, le froid envahi le pays, alors…pensez au Tom Kha Kaï.  Alors, non, je n’ai pas la recette, mais dès que je l’aurai je la partagerai sur ce blog avec vous. J’en ai vu sur internet, petit détail important, ma soupe était « no spicy » c’est à dire sans piment, je n’ai pas pris de risque, les thailandais n’ont pas la même résistance au chilli que nous. Une dernière chose, cette soupe est sans gluten, prenez soin tout de même de vérifier que l’idée saugrenue d’ajouter je ne sais quel épaississant ou autre colorant contenant du gluten.